Amrouche (Taos Marguerite) 1913-1976
Taos Marguerite Amrouche
La première romancière algérienne de langue française et
cantatrice berbérophone
(1913-1976)
Poème emprunté au site
Le grain magique
"Qu'on aimerait suivre les âmes
Au pays où elles s'enfuient.
Je marcherais la nuit, le jour,
Et les cieux je parcourrais
Pour voir les bien-aimés
Qui m'ont laissée le coeur blessé. .
Qui voudrait m'accompagner
Au pays où se trouve les âmes ?
Nous irions à leur recherche
Et, nous mêlant aux oiseaux,
Nous nous élèverions en plein ciel
Vers mes enfants bien-aimés. .
Qu'on aimerait suivre les âmes
Au pays où elle s'enfuient. J
'irai à travers les cieux,
Cheminant avec les étoiles,
A la rencontre des bien-aimés
Par qui mon coeur est endeuillé." . .
Le grain magique
(Contes, poèmes et proverbes berbères de Kabylie.)
"Le grain magique" est disponible aux éditions "La découverte/poche"
Voici la présentation qui est faite de ce recueil par A. Adam dans
La revue de l'Occident musulman et de la Médierranée, année 1967, vol. 3, N°1, p. 214-215
Publié sur la page "Le Précis des lettres"
Voici ce que Taos Marguerite Amrouche dit de sa mère
Fadhma ath Mansour Amrouche (1882-1967) qui a recueilli les contes et les chants berbères:
« Pour toi, qui m’es toujours apparue comme un arbre fruitier visité par une multitude d’oiseaux chanteurs, ces légendes et ces chants, filtrés par les siècles, qui sont arrivés de bouche en bouche jusqu'à toi, et que tu m’as légués pour que je les fixe en cette langue française, presque aussi chère et familière que notre langue maternelle; ces proverbes qui intervenaient comme des images pour illustrer tes récits, et ces chants que t’a voix m’a appris patiemment à chanter sur ces monodies vénérables, qui se meurent aujourd’hui au pays- même ou elles sont nées.
Et, à travers toi, à notre petite Laurence qui te ressemble, qui me relaiera un jour, je l’espère, comme je te relaie, et que tu appelais en berbère, quant elle était enfant : « Petit monceau de fleurs », ou encore : « Petite écuelle », à cause de son doux visage aux proportions si justes.
Avec l’espoir que notre effort que notre effort n’ait pas été vain, que l’élève n’ait pas été trop indigne du maître, et que soit entendue enfin cette parole que tu ne cesses de psalmodier en pensant à moi, cette parole que les veilles femmes de chez nous ont lancée vers le ciel, à ton intention, comme une graine de bonheur :
« Va ma fille, Dieu fasse que ton soleil perce les nuages »
La voix de Taos Marguerite Amrouche
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