Poétesses d'expression française (du Moyen-Age au XXème siècle)

Poétesses d'expression française (du Moyen-Age au XXème siècle)

Faubert (Ida) 1882-1969

Ida Faubert

1882-1969

(poétesse haïtienne)

 

Rejoindre le site qui lui est consacré :  www.idafaubert.net/

 

Louis Moreau: Anthologie d'un siècle de poésie haïtienne, 1817-1925 (1925)

 

  

  

- Pour en savoir plus, on consultera ici le très beau site que lui consacre son petit-fils, Jean Faubert.  www.idafaubert.net/

 

- Fiche biographique

 

 L'anthologie des "Poètes de l'Amérique Française" (1928) de Louis Dantin lui réserve également une place importante. 


 

 

Matin de printemps

 

Au profond de l'allée
Les quénépiers en fleurs
Répandent une odeur
Légère et vanillée                                               

Un essaim bourdonnant
D'abeilles matinales
S'en vient dans le jour pâle,
Joyeux et frissonnant

Chercher dans les corolles
Un précieux butin.
Et dans le clair matin
Les papillons s'envolent.

Un rayon de soleil

Baise au front une rose,
Qui se trouble, et qui n'ose
Regretter son sommeil.

Un parfum se respire
Sous les grands platanes,
Un parfum printanier
De chose en délire.

Et je m'emplis les bras
De fleurs à peine écloses,
De jasmins et de roses,
De lis et de lilas,

Et j'écoute, charmée,
Le murmure des eaux
Et tous les chants d'oiseaux
Repars dans la ramée.

Les cieux sont éclatants
Car le soleil s'enflamme,
Et je sens dans mon âme
Chanter tout ce Printemps !

 

 Sur la page Internet de Jean Faubert


 

 (Elégie)

 

Alors,  c'est fini! tes prunelles closes

Jamais ne verront le ciel rayonnant,

Tu dors pour toujours au milieu des roses,

Toi, mon sang, ma chair, ô toi mon enfant!

 

Je ne verrai plus ton joli sourire;

Jamais tes regards ne me chercheront,

Tes petites mains qu'on croirait de cire,

Jamais, plus jamais ne me toucheront.

 

Adieu mon amour, adieu ma jolie:

Je n'entendrai plus ton rire joyeux.

Ah! comment guérir ma triste folie?

Comment vivre encor? Je n'ai plus tes yeux!

 

Dans l'anthologie de Louis Dantin

 


 

Voir aussi l'article de Saint-John Causse consacrée à la poésie féminine haïtienne

 

 

Qu’on parle tout bas ; la petite est morte .

Ses jolis yeux clairs sont clos pour jamais ;    

Et voici déjà des fleurs qu’on apporte...

Je ne verrai plus l’enfant que j’aimais.

............................................

Je ne verrai plus ton joli sourire,

Jamais tes regards ne me chercheront,

Tes petites mains qu’on croirait de cire

Jamais, plus jamais ne me toucheront.   

(Pour Jacqueline, Cœur des îles)

 

 


 

 La chanteuse de jazz, Cécile McLorin interprète un poème d'ida Faubert,

"Le front caché sur tes genoux"

 

 


 

 

ANTHOLOGIE SECRÈTE, POÈMES ET RÉCITS (222 pages)

Montréal,  Mémoire d'encrier, 2007.

 

 

 

Présentation et Poèmes publiés dans

l'Anthologie de la Poésie haïtienne

 

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12/01/2011
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