Makhali-Phal (Cambodge) ... 1898-1965
Makhali-Phal
(Pierrette Guesde)
1898-1965
Consulter les pages "Makhali-Phal, oracle of East and West"
Recherches (et actualité) concernant Makhali-Phal (métissage, postcolonialisme)
par Ram Richman
Bibliographie sur pandricq.wic.com
Voir la page qui lui est consacrée
mais aussi un ouvrage qui souligne toute l'importance de cette romancière appréciée de Claudel, Senghor...
(Relations familiales dans les littératures françaises )
A noter la thèse de doctorat de philosophie de Sara Elizabeth Harris , intitulée "Makhali-Phâl: the Epic Novel as Poem (Université du Kentucky, 1976)
Cambodge, 1933
Chant de paix, 1937
Début et extraits de "Chant de paix"
Poème au peuple Khmer
pour
Saluer l'édition cambodgienne
du
Vinaya Pitaka
La première corbeille
Du canon bouddhique
Le Vinaya Pitaka (sanscrit et pali), « La corbeille de la discipline », est la première des trois divisions du canon pali (Tipitaka) sur laquelle se base le courant bouddhiste theravada. Elle traite du vinaya (discipline monastique) et contient les règles principales (patimokkha) et additionnelles, le récit des circonstances dans lesquelles elles ont vu le jour, les sanctions en cas d’infraction, des commentaires et quelques suttas. (Wikipedia)
Mon coeur tranquille glorifie mon peuple.
Moi, fille de Khmèrs,
Je bondis comme un gaur hautain et libre à la tête de son troupeau,
«Comme un grand gaur royal qui a entendu, sous les lianes de la jungle, l'appel du Bouddha,
«Et qui s'offre à lui avec toute sa harde.
Je suis la panthère en extase qui a brisé les attributs de déesse que lui donnés le roi,
Je suis l'éléphant blanc qui a jeté dans le Mékong le tire de comte que lui a donné le roi.
Et je suis le Seigneur Tigre qui n'aspire plus à devenir dieu mais disciple du Bouddha;
Et je suis Bramâ, créateur du monde, qui n'aspire plus à renaître roi des dieux, mais disciple du Bouddha.
Et je suis Ravana, roi des démons, qui n'aspire plus à renaître roi des démons, mais disciple du Bouddha,
Et je suis semblable à la déesse Parvati, qui n'aspire plus à être belle éternellement, mais à renaître disciple du Bouddha.
Ah! Maître, regardez-moi!
Voyez! Je ne suis plus ce jeune, ce doux, ce caressant léopard
Qui mangeait depuis sa naissance dans les bols d'or du palais de bronze et de latérite que lui avait élevé le roi
Et qui se coiffait d'une tiare pointue
Et qui cachait son sampot de poils sombres semés de petites lunes d'or avec un sampot de brocard constellé de diamants
Et qui s'allongeait les oreilles de deux branches d'émeraude
Et devant qui se prosternaient toutes les idoles
Maigres et grasses.
Maintenant je peux bondir dans l'Espace mère,
Au-delà du cercle où les idoles se dandinent;
Maintenant mon esprit peut quitter Angkor,
au-delà du cercle où les idoles se dandinent;
Maintenant je peux m'évader du royaume des mânes de mes ancêtres,
Au-delà du cercle où les idoles se dandinennt;
Je peux quitter mon peupe d'ossements désséchés
Et de cendres royales qui parlent à voix basse dans les urnes,
Je peux quitter les géants bâtisseurs de Hariharâlaya,
Les rois qui s'identifiaent avec Viçnou, avec Siva
A tous les points cardinaux des tours de leurs villes,
Avant de brûler squelettes sur les bûchers de santal
Et s'accroupir humblement et saintement dans les urnes d'or.
Mon âme exulte de la joie.
Du roi des éléphants
Et de la reine des panthères,
J'ai pu trancher le lien qui m'unissait par le ventre aux rois d'Angkor,
Je repousse les morts
Et je chante aujourd'hui les vivants
Parce qu'ils sont devenus aussi grands que les morts,
Je chante aujourd'hui la Vie.»
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Ô Europe, Ô Asie,
Tristes soeurs jumelles, où allez-vous?
Ô Europe, Ô Asie, tristes soeurs jumelles,
Les dieux s'étendent pour mourir sur des gongs plats.
Ô Europe, Ô Asie, tristes soeurs jumelles,
Quelles âmes illimitées, liées,
Buffles ou hommes, meuglent au poteau de sacrifice ? ».
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Ô peuple d'âmes, petit peuple khmer,
Toi qui as tiré de la cendre la seule Parole
Qui puisse délivrer le monde
Et tarir les pleurs des dieux, des génies et des hommes,
Des démons, des bêtes, des arbres et des pierres;
Ô mon peuple khmer, Ô mon peuple d'âmes
Toi qui ne fabriques pas d'idoles
Selon l'esprit des autres nations
Va, mon peuple, marche sans crainte entre l'Orient et l'Occident,
Répands, peuple khmer, sur l'Europe,
Répands, peuple khmer, sur l'Asie,
La lumière après laquelle soupirent
Les paradis et les enfers.
Lumière de la Paix et de l'Amour bouddhiques,
Que tous les êtres soient heureux ! »
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