Barbe de Verrue (13ème siècle)
Barbe de Verrue
(13ème siècle)
Poétesse probablement "apocryphe". Elle est citée dans le recueil de Clotilde de Surville daté de 1827. S'agirait-il d'une invention de Mr de Surville, l'inventeur de Clotilde de Surville. Il faut pourtant noter qu'elle est également citée dans le dictionnaire de Fortunée Briquet (1804). Quelles sont les sources de cette dernière? Affaire à suivre...
On lui attribue les fabliaux de Griselidis, de Guillaume au faucon, d'Aucassin et Nicolette, ainsi qu'un poème intitulé l'Orphée gaulois ou Urgéliade et Cyndorix.
Autoportrait
Adaptation-traduction du poème
Ne pas hésiter à corriger ou améliorer cette transcription approximative.
De la tête aux pieds, j'ai de la hauteur
Plus qu'il n'en faut pour n'être pas petite,
Et je chemine en sénateur,
Mais ne me considérez pas comme sévère.
Mon teint n'est pas fait pour éblouir,
La rose n'a jamais fleuri mes joues.
Protogènes, si j'ai bien compris,
N'aurait pas choisi en moi son Hébé.
Mes yeux ont été trop brillants
De vaine et amoureuse flamme;
Maintenant plus doux et moins scintillants
Ils disent la paix qui est dans mon âme.
J'ai le nez romain et le front ouvert,
Grand, serein, ainsi qu'une belle aurore;
Bouche riante, à rose (appert?)
Du phyltre que mes sens (arrose).
Pour mon sein (bien qu'il ne soit pas blanc de neige)
Qui ne brûle rien qu'à sa peinture?
Il est donc beau? Non, mais comme un phénix
Je crois qu'il n'a pas son égal dans la nature.
Pour beaucoup, ma chevelure fut un lien,
Bien qu'elle ne tombe ni noire, ni blonde;
Comment cela se fait-il? Ha, je le sais trop bien!
Mais je ne vais pas le conter au monde.
Bref, figure auguste, à l'air doux
Taille ni grêle ni membrue;
Bras ronds, cou droit, pied féminin:
Vous voyez là Barbe de Verrue.
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