Bendahan (Blanche) 1903-1975
Blanche Bendahan
1903-1975
Voir biographie, bibliographie et poème sur la page qui lui est consacrée
dans le Dictionnaire des femmes juives
Née à Oran
- La voile sur l'eau (1926)
- Mazeltob (roman, 1930)
- Poèmes du Mzab
- Poèmes en short, (1948)
- Sous les soleils qui ne brillent plus, (1970)
Plein air Deux longs rameaux ont joint leur flexibilité
Et de leur ogive mouvante
Sertissent mollement un coin d'immensité.
Un village-jouet dégringole une pente.
Là-bas, très loin, dans la clarté,
La rivière poursuit sa route étincelante.
Des fleurs, en étoiles d'azur,
Commentent la tristesse exquise d'un vieux mur.
Des gouttes de rayons dorment au pied des haies.
Et sur le plain-chant du feuillage obscur
Eclate l'Allégro pimpant des rouges baies.
Publié dans "Cahiers Mensuels Illustrés", 1922
Poème extrait de la revue "Poésie. Cahiers Mensuels Illustrés", 1925, Tome 5, p.45 (Gallica)
Tlemcen
La prairie - un ciel vert aux étoiles de fleurs-
Le petit bruit d'une eau qui glisse sur la pierre,
Les feuillages avec leurs frissons de lumière,
Les amandiers, les cerisiers envahisseurs,
Cet amical parfum qui partout vous devance,
La respiration sonore des moulins
Et là-haut ce manteau de Vierge bleu de lin
N'est-ce pas la douceur et le charme de France?...
Pourtant dans les sentiers qu'étreint le printemps doux
Des "salams" un instant voltigent et se posent.
Et l'on voit tout là-bas, sous un arceau de roses
Eclater la blancheur lisse d'un marabout.
Des haillons somptueux pendent sous des chamilles.
Un moment le benjoin subjugue des lilas
Et quand les femmes vont aux fontaines, voilà
Qu'on entend tinter clair les anneaux de cheville.
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Tlemcen, ville d'Islam à l'horizon normand,
Tlemcen, ville-bazar, Tlemcen ville-mosquée,
O ville d'Evangile et ville de Coran,
Ton âme est à la fois très tendre et très musquée.
Nulle n'a comme toi la grâce et la splendeur!
Salut, belle Tlemcen à la fois brune et blonde!
S'il te voit par un jour d'avril, de par le monde,
Le poète te chante et te donne son coeur.
Poème publié dans la reue "L'auvergne littéraire et artistique de janvier 19024 (n°1)
Plein air
Deux longs rameaux ont joint leur flexibilité
Et de leur ogive mouvante
Sertissent mollement un coin d'immensité.
Un village-jouet dégringole une pente.
Là-bas, très loin, dans la clarté,
La rivière poursuit sa route étincelante.
Des fleurs, en étoiles d'azur,
Commentent la tristesse exquise d'un vieux mur.
Des gouttes de rayon dorment au pied des haies.
Et sur le plain-chant du feuillage obscur
Eclate l'Allegro pimpant des baies rouges.
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