Tuéni (Nadia) 1935-1983
Nadia Tuéni
(1935-1983)
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Nombreux poèmes de Nadia Tueni sur le site
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Une présentation biographique et des poèmes sur la page
"Nadia Tuéni, vers une quête universelle de la métamorphose dans la narration amoureuse"
Merci à ces amoureux de la poésie qui ont nourri la page qui suit.
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Je Jure
Je Jure
avoir reçu en pleine figure la bénédiction du soleil
quand les arbres sont lourds ar en haut
et la couleur novice
Quand le monde fait ses premiers pas
au lendemain de la nuit
l'air est partage d'un même amour
la terre qui bat dans ma poitrine a forme de désert
il y a de l'eau hors les murs
qui constate la solitude au moment préci du retour
je jure par le vent gluant de musc
par le sable qui se lève en armée
par le baiser d'un ciel ouvert
par la traditioin qui m'annule
Je jure
avoir voulu ce temps que je retiens
Pays des mots
Bonsoir.
Je suis citoyenne du pays des Mots.
J'appartiens au cinquième des neuf mondes,
dont le premier et celui de la couleur.
Je suis fille au corps de musique,
et j'aime l'âme bleue du Noir américain.
FAIT DIVERS À BEYROUTH
Dans l'inimportance d'une vie,
un homme
fracasse la géométrie.
Poliment.
- Fracasser poliment
la géométrie euclidienne ?
Vivre un quiproquo impérial.
New York
est un dessin d'enfant
qui menace
la Voie lactée.
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(Fausse...)
Fausse comme une grêle en plein coeur de l’été
fausse comme une mer qui se veut inpirée
fausse comme un destin qui se perd en bourbier
fausse comme l’invite d’une chair à louer
fausse comme un pardon qui se tend pour griffer.
fausse, fausse, fausse
plus que le ciel d’hiver qui risque un soleil mou
plus que l’aube en enfer que les saintes à genoux
plus que ton étendard
et plus que l’aigre-doux !
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Mon printemps n’est pas celui des faunes.
il vient seul
en hiver
sans cortège d’oiseaux
ni débauche verte !
mon printemps est une enclave
dans le fiel de tous les jours.
mon printemps est nu
mon printemps est pur
c’est là son seul défaut.
mon printemps est un Kouros
au ciel venteux de l’Attique.
(Jerusalem)
Appelle-moi terre
sache que je suis vivante
dans mes yeux tout un peuple s'est nourri de sel
qui avait goût de rose
une odeur de neige
un profil
je croyais te connaître
mais ta bouche à présent prononce le silence
et moi j'ai faim
ô la multitude des saisons
qui m'enfoncent tandis que la nuit devient neuve
demeure ma genèse
pour que s'achèvent les étoiles
près de Jérusalem il y a des caresses que je n'oserai pas
il y a l'inimaginable horizon
cet excrément d'étoiles
Jérusalem
il faudrait que tu brûles pour mettre en moi la guerre
qui renaît chaque juin d'une odeur parallèle à celle des corps
d'un tien regard plus froid que le mercure
ô la multitude des voyages sur le sable à jamais perdu
et qui laisse échapper l'invraisemblable cri
Jérusalem
voici la cendre des commencements
nos doigts qui se referment sur ton soleil
puis brusquement la terre
n'est plus qu'une larme.
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