Femmes et catholicisme (Documents)

Femmes et catholicisme

America Magazine 19 janvier 2015

Full transcript of Pope's Press Conference on flight from Manila (4ème partie)

Le pape François contre "La Théorie du Genre"

voir aussi l’article "Lord of the world" sur Wikipedia

Tina Beattie et la théologie du sacerdoce ...masculin.

Femmes bouddhistes et catholiques : un combat commun

Michel Lauwers : l'institution et le genre. A propos de l'accès des femmes au sacré...

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Publié dans le New Catholic Reporter du 3 juillet 2014

"Le tout ce n'est pas d'avoir une jupe, c'est d'avoir quelque chose dans la tête".

(André Vingt-Trois, archevêque de Paris)

Lien vers la page d’un prêtre augustinien plaidant pour le sacerdoce féminin

(En construction)

Mouvement "Nous sommes l’église

L'église catholique (et romaine) est-elle selon le jugement sévère du théologien de la libération, Léonardo Boff, "une monarchie totalitaire monosexuelle"(Youtube, à 1mn 50)?

En tout cas, le christianisme et en particulier l'église catholique a eu un tel impact sur la répartition des rôles entre l'homme et la femme qu'il est difficile de ne pas en tenir compte même dans les champs circonscrits de la création littéraire ou musicale.

Et l'on comprend mieux comment la sexualité est devenue un thème dominant de la problématique chrétienne. Comment l'église catholique peut-elle refuser le débat sur les "Etudes de Genre", alors que c'est elle qui, depuis Adam et Eve jusqu'à la "vierge" Marie, a placé cette problématique au coeur de sa théologie?

Le site Womenpriest a fait un travail de dépouillement approfondi des textes canoniques et permet de retrouver les références les plus importantes de la littérature religieuse définissant la place de la femme dans l'église et dans la société... Consulter la partie "Ressources"

Womenpriests

En raison de son impureté structurelle, la femme est un danger pour le rituel

Consulter aussi

Women and religion

Site du "Comité de la jupe"

Article de Libération

sur "Le Comité de la jupe"créé par Anne Soupa et Christine Pedotti après la fameuse saillie de Mgr Vingt-Trois

Mon témoignage personnel

Ma grand mère était ce qu'on peut appeler une "sainte femme", pieuse, dévouée à l'Eglise... Je l'ai vue cependant se révolter une fois contre la "Religion". Ce fut à l'occasion d'une confidence concernant sa vie de jeune fille.

Elle était l'ainée de douze enfants, seule fille parmi ses onze cadets de frères. Les parents décédés, elle eut, pendant toute une période, la charge de cette nombreuse famille. Elle avait tant rêvé d'être institutrice!... Le bourg et donc l'église étaient à 3 km du hameau et le curé du village avait interdit aux filles et aux femmes d'utiliser la bicyclette, considérée par les hommes d'église du début du siècle comme un outil démoniaque susceptible d'exciter des appétits sexuels. C'est ainsi que le dimanche, elle voyait ses frères partir à la messe à vélo, alors qu'elle devait faire l'aller-retour à pied.

Jo Laporte

Au centre de cette photo des années 30, ma grand-mère, qui dut renoncer au rêve qu'elle chérissait tant, pour s'occuper de ses onze frères, parmi lesquels 3 devinrent prêtres. l'Eglise alourdit sa charge.

Saint Paul

Lire l'étude du théologien Pierre-René Côté sur la place de la femme chez Saint Paul: "Saint Paul est-il misogyne?"

Irénée (140-203)

(fragment n° 16)

considère qu' Eve fut plus forte qu'Adam. En effet, elle résista au démon alors qu'Adam se laissa convaincre, sans faire d'objection, de manger le fruit défendu.

Tertullien (155-245)

L'argument théologique, selon lequel le Christ est le chef (la tête) de l'homme et non de la femme créée d'une partie inférieure de l'homme, sera fréquemment repris par la suite (Jean Chrysostome etc...)

Sources:

De cultu feminarum ch 1-1 (résumé et citations en anglais)

De l'ornement des femmes (Livre 1) (traduction française)

De l'ornement des femmes (Livre 2)

La femme n'a pas été créée à l'image de Dieu. L'homme seul peut entrer dans l'intimité de Dieu.

Ch. 7

La femme doit porter un voile pour éviter de séduire. Elle peut même être la cause du "péché des anges".

Ch. 14

Le Christ est la tête de l'homme chrétien qui est aussi libre que le Christ lui-même. L'homme n'est donc pas obligé de porter une coiffure. La femme, au contraire, doit porter un voile, une coiffure, comme signe d'humilité et pour ne pas offenser les anges. Mais la couronne ne lui est pas permise car cela serait une offense vis-à-vis de ceux qui la portent et traduirait son désir de séduire.

Conclusion du livre:

"Demandez à la simplicité votre blancheur, à la chasteté votre rougeur, à la modestie le fard de vos yeux; mettez le silence sur vos lèvres; suspendez à vos oreilles les paroles du Seigneur; attachez à votre cou ce joug de Jésus-Christ; courbez votre tête sous la puissance de vos époux, et vous voilà suffisamment parées. Occupez vos mains à filer la laine; enchaînez vos pieds à la maison, et vous plairez plus que sous l'éclat de l'or. Que la probité devienne votre soie, la sainteté votre lin, la pudeur votre pourpre: avec ces joyaux et ces parures, vous aurez Dieu pour amant."

Jean Chrysostome (344-407)

3ème homélie sur le mariage (4ème partie)

Où il fonde théologiquement et "anthropologiquement" l'inégalité des sexes et l'infériorité de la femme.

Attendu que deux sortes d'affaires se partagent notre vie, les affaires publiques et les affaires privées, le Seigneur a divisé la tâche entre l'homme et la femme : à celle-ci il a départi le gouvernement de la maison, à celui-là toutes les affaires de l'État, toutes celles qui se traitent sur la place publique, jugements, délibérations, commandements d'armées, et le reste. La femme est incapable de diriger un javelot, de lancer un trait, mais elle est capable de manier la quenouille, de tisser une toile, de faire régner le bon ordre, dans toute la maison. Elle est incapable d'ouvrir un avis dans un conseil; mais elle est capable d'ouvrir un avis à la maison, et souvent, dans les soins domestiques que son mari partage avec elle, elle montre plus de clairvoyance que lui-même. Elle est incapable de bien gérer les deniers publics , mais elle est capable de bien élever ses enfants, ce trésor précieux entre tous; elle est capable d'observer les manquements des servantes, de surveiller les mœurs des serviteurs, de procurer à son époux plus de sécurité, de la décharger de tous les soins qu'exige un ménage, j'entends ceux de l'office, du filage, de la cuisine, de la toilette : enfin, elle prend sur elle tous les travaux dont il ne serait ni convenable, ni facile à l'homme de s'occuper, quelque difficile à contenter qu'il puisse être. En effet, c'est un trait de la générosité et de la sagesse divines, que celui qui excelle dans les grandes choses, se montre dans les petites insuffisant et incapable, de telle sorte que l'homme ait besoin de la femme. En effet, si Dieu avait créé l'homme également propre aux deux emplois, le sexe féminin n'aurait été qu'un objet de mépris : et, d'autre part, s'il avait permis aux femmes des fonctions plus relevées et plus sérieuses, il leur aurait inspiré des prétentions extravagantes. Aussi, a-t-il évité de donner les deux aptitudes à la même créature, de peur que l'un des sexes ne fût éclipsé et ne parût inutile : et il n'a pas voulu non plus faire la part égale aux deux sexes, de peur que cette égalité n'engendrât des conflits, des querelles, et que les femmes n'élevassent leurs prétentions jusqu'à disputer aux hommes le premier rang; mais conciliant le besoin de paix avec les convenances de la hiérarchie, il a fait dans notre vie deux parts, dont il a réservé à l'homme la plus essentielle et la plus sérieuse, en assignant à la femme la plus petite et la plus humble : de telle sorte que les nécessités de l'existence nous la fassent honorer, sans que l'infériorité de son ministère lui permette d'entrer en révolte contre son mari.

St Jérôme (347-419)

Lettres (catalogue)

De l'éducation des filles

St Augustin (345-430) Lien

Maximes morales

La femme est la source de tous les maux, et le piège de tous les hommes. Lorsque nous sommes assez malheureux pour nous laisser séduire par ses attraits, elle nous conduit dans le précipice, sans nous permettre d'en envisager la profondeur. Ses mains, dit le Sage, sont comme des liens qui nous retiennent dans une honteuse et cruelle servitude. (in Eccl.)

De Trinitate, livre XII, chapitre VII (lien vers le traité)

"C'est parce que son sexe la plaçant à distance de l'homme, le voile qui couvre son corps a fort bien pu figurer cette partie de la raison qui s'occupe du gouvernement des choses temporelles: ainsi l'image de Dieu ne subsiste que dans la partie où l'âme humaine s'attache à contempler et à consulter les raisons éternelles; partie que les femmes ont évidemment aussi bien que les hommes."