Jean Chrysostome (344-407)
Jean Chrysostome (344-407)
3ème homélie sur le mariage (4ème partie):
Où il fonde théologiquement et "anthropologiquement" l'inégalité des sexes et l'infériorité de la femme.
Attendu que deux sortes d'affaires se partagent notre vie, les affaires publiques et les affaires privées, le Seigneur a divisé la tâche entre l'homme et la femme : à celle-ci il a départi le gouvernement de la maison, à celui-là toutes les affaires de l'État, toutes celles qui se traitent sur la place publique, jugements, délibérations, commandements d'armées, et le reste. La femme est incapable de diriger un javelot, de lancer un trait, mais elle est capable de manier la quenouille, de tisser une toile, de faire régner le bon ordre, dans toute la maison. Elle est incapable d'ouvrir un avis dans un conseil; mais elle est capable d'ouvrir un avis à la maison, et souvent, dans les soins domestiques que son mari partage avec elle, elle montre plus de clairvoyance que lui-même. Elle est incapable de bien gérer les deniers publics , mais elle est capable de bien élever ses enfants, ce trésor précieux entre tous; elle est capable d'observer les manquements des servantes, de surveiller les mœurs des serviteurs, de procurer à son époux plus de sécurité, de le décharger de tous les soins qu'exige un ménage, j'entends ceux de l'office, du filage, de la cuisine, de la toilette : enfin, elle prend sur elle tous les travaux dont il ne serait ni convenable, ni facile à l'homme de s'occuper, quelque difficile à contenter qu'il puisse être. En effet, c'est un trait de la générosité et de la sagesse divines, que celui qui excelle dans les grandes choses, se montre dans les petites choses insuffisant et incapable, de telle sorte que l'homme ait besoin de la femme. En effet, si Dieu avait créé l'homme également propre aux deux emplois, le sexe féminin n'aurait été qu'un objet de mépris : et, d'autre part, s'il avait permis aux femmes des fonctions plus relevées et plus sérieuses, il leur aurait inspiré des prétentions extravagantes. Aussi, a-t-il évité de donner les deux aptitudes à la même créature, de peur que l'un des sexes ne fût éclipsé et ne parût inutile : et il n'a pas voulu non plus faire la part égale aux deux sexes, de peur que cette égalité n'engendrât des conflits, des querelles, et que les femmes n'élevassent leurs prétentions jusqu'à disputer aux hommes le premier rang; mais conciliant le besoin de paix avec les convenances de la hiérarchie, il a fait dans notre vie deux parts, dont il a réservé à l'homme la plus essentielle et la plus sérieuse, en assignant à la femme la plus petite et la plus humble : de telle sorte que les nécessités de l'existence nous la fassent honorer, sans que l'infériorité de son ministère lui permette d'entrer en révolte contre son mari.
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 167 autres membres