Pascal (Françoise) 1632 - après 1698
Françoise Pascal
1632 - après 1698
Dramaturge, peintre, poétesse .
Gallica ne propose pour l'instant qu'une tragédie, "Endymion", un recueil de cantiques pour Noël et les belles "Réflexions de la Magdeleine...".
(le volume 2 de la collection "Théâtre de femmes de l'Ancien Régime" comprend 4 pièces de théâtre de Françoise Pascal (lien)
Les réflexions de la Magdeleine dans le temps de sa pénitence 1674
Chapitre premier
de ses vanité passées, et de sa conversion
Qu’espères-tu de moi? malheureux souvenir,
Qui viens toujours m’entretenir
De mes félicité mondaines;
Va, souvenir persécutant,
Mon coeur contrit et pénitent
N’a plus que du mépris pour les choses humaines,
En vain tu viens toujours me les représenter,
Par quelque endroit que tu t’exprimes,
J’y vois l’image de mes crimes,
Et je ne les vois plus que pour les détester.
Eloignez-vous de moi, profanes courtisans,
Vous qui de l’erreur vaine et folle,
Vous fit me regarder comme l’unique idole,
A qui vous deviez de l’encens;
Mes yeux où vous trouviez des charmes,
Et dont vous éprouviez les dangereux attraits,
Pour se punir de leurs forfaits,
Ne sont plus occupés qu’à l’usage des larmes;
L’amour Divin a triomphé,
Et mon coeur n’est plus échauffé
Que de l’ardeur qu’il y fit renaître
J’ai plus de plaisir mille fois,
D’être réduite aux pieds de mon Souverain Maître,
Que je n’en avais eu de vous donner des Loix.
Lorsque je faisais mes délices
de vos amoureux Sacrifices,
Que j’abandonnais tout à mes sens révoltés,
Et que mon coeur nageait parmi les voluptés,
Par une force de la Grâce,
Par un secret désir qu’elle vint m’inspirer,
Je repris tout d’un coup la trace
Dont un démon trompeur m’avait fait égarer;
Je fus entendre ce Prophète,
Dont la sainte Doctrine enlevait les esprits,
Et qui des plus obscurs, et plus profonds écrits,
Etait le savant interprète.
A son divin abord mon âme se troubla,
Le redoutable aspect de sa vertu suprême
Me mit dans un désordre extrême,
Et l’amour profane en trembla;
La honte qu’il eut de paraître,
Plein de vice, et d’impureté,
En présence d’un si grand Maître,
Le fit aussitôt disparaître,
Et me laisser en liberté.
Mais quel pouvoir n’eut point cette Bouche divine?
En nous expliquant sa Doctrine;
Et quel charme n’a point la parole d’un Dieu?
Elle perça mon coeur de mille traits de flamme:
Je fus vaincue avant qu’il sortit de ce lieu,
Et quand il en sortit, il emporta mon âme.
Cantiques spirituels ou Noëls nouveaux sur la naissance du Sauveur,
sur les plus beaux airs de ce temps
1672
O Jésus mon amour!
Sur l'air, Bouteille mon amour
O Jésus mon Amour!
Vous êtes dans la crêche
Dessus la paille fraîche,
Et mille Esprits divins qui vous sont tout autour.
O Jésus mon amour.
O Jésus mon amour!
Tout incompréhensible,
Comment est-il possible
Que vous ayez voulu faire ici votre Cour,
O Jésus mon amour!
O Jésus mon amour!
Votre grandeur profonde
En entrant dans le monde
Devait, comme les Rois, éclater à son tour,
O Jésus mon amour!
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