Pèrin (Cécile) 1877-1959
Cécile Périn
1877-1959
Poème paru dans Le Divan 1911
1906: Vivre
1907: Les pas légers
1911: Variations du coeur pensif
1914: La Pelouse
1919: Les Captives
1924: Finistère
1922: Les ombres heureuses
1926: Océan
1930: La Féerie Provençale
1933: Offrande
1934: Dicté par une ombre
1935: Miroirs du Bonheur
1937: La Coupe
1943: Mélodies
1950: Pénélope
1951: Bretagne
1953: D'une chambre ouverte sur le ciel
1954: Paroles à l'enfant
1956: Regards vers l'ombre
1959 :Images
Date inconnue: De la Paix et de la guerre (Cannes, les Beaux Livres)
Se documenter sur Lise Jamati, peite-fille de Cécile Périn, qui a géré le fonds "Cécile Périn" pour la bibliothèque de Metz...
(Beaucoup ne verront plus...)
Beaucoup ne verront plus palpiter la lumière,
Ni l'éclat délicat des matins de printemps.
Un doux soleil entr'ouvre en vain les primevères;
Je pense aux jeunes morts qui n'avaient que vingt ans.
Le destin les coucha dans l'ombre, à peine en vie.
Et les vieillards et les femmes regarderont,
La flamme vacillant dans ces mains engourdies,
S'éteindre les divins flambeaux; - et survivront.
Mais ils ne pourront plus connaître cette ivresse
Qui les envahissait, jadis, au temps joyeux.
Pour un rayon posé sur les pousses qui naissent,
Pour un jeune arbre en fleur, pour un pan de ciel bleu.
Ils n'auront plus jamais l'exaltation douce
De ceux que la beauté seule autrefois rythmait.
Leur coeur se souviendra de l'horrible secousse
Quand l'oubli s'étendra sur les jardins de Mai
Les femmes de tous les pays
Les femmes de tous les pays,
A quoi songent-elles, muettes?
Celles à qui la guerre a pris
Le bonheur? Les femmes qui guettent...
Les femmes de tous les pays,
O complices inconscientes,
Vous étouffez encor vos cris,
Vous êtes là, comme en attente.
Les femmes de tous les pays,
La voix meurt donc dans votre gorge,
Quand ce sont vos hommes, vos fils,
Que l'on mutile ou qui s'égorgent?
Les captives (1919)
La source
La source emprisonnée aux griffes de l'hiver,
Muette, sur l'abîme en glaçons suspendue,
Semble morte. Qui donc l'a jamais entendue
Bruire, ivre d'espace, aux jardins frais de l'air?
Elle était cependant un sistre d'argent clair
Et palpitait,laissant sur sa corde tendue
Glisser les doigts légers d'un sylphe, âme ténue,
Ou, ruisselante, elle vibrait comme un éclair.
Nul ne se souvient plus des grâces de sa course...
Mais je me pencherai sur l'invisible source.
Avec un stylet d'or, au plus profond des bois,
Je briserai la glace et, sur le lit de mousse,
Je ferai rejaillir, fluide, cette voix
Qui naguère enchanta le silence, si douce!
Dicté par une ombre, 1934.
Essaim
Dans les cerisiers,
Neigeuse merveille
Prête à s'effeuiller,
Vibrent les abeilles.
Tu cherches en vain
A capter, furtive,
Jeunesse, l'essaim
Divin qui s'esquive.
Tout va s'évadant
Des nids et des branches,
Abeille, aile, chant
Et molles fleurs blanches.
Mélodies, 1943
Couchant
Contre le ciel d'un bleu de lin
Les blonds transparents et les cuivres,
Le roux, le chrome, le carmin
D'orgiaques rayons s'enivrent.
Entrelacs de soleil, d'azur,
Vibre, flamboie, Esprit que guette
La mort et son cortège impur.
Dans cette fantastique fête
Où l'or spiritualisé
Aux veines de l'or circule,
Sois l'arbre jailli du brasier
Où s'effondre le crépuscule.
D'une chambre ouverte sur le ciel, 1953.
Poèmes publiés dans
La Muse Française, 1938
Publiés dans Le Divan (année 1926)
***
Le Divan 1929
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Le Divan, 1941
Publié dans
La Muse Française (10-07-1924)
Publié dans
La Muse Française, 1938
La Muse Français 1938
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