Rimbaud (Isabelle) 1860-1917: Présentation
Isabelle Rimbaud (1860-1917),
jeune soeur d'Arthur Rimbaud (1854-1891)
Présentation
Ces pages seront consacrées à la publication de son journal de guerre, aujourd'hui difficile d'accès, mais qui constitue un témoignage important concernant les réactions de la population civile dans les 2 premières années de la guerre 14-18.
Dans les remous de la bataille
(Des Ardennes à Paris par Reims)
"J'ai vu plusieurs fois au Mercure Isabelle Rimbaud, d'une ressemblance étonnante avec son frère..." (Paul Léautaud, Journal littéraire, jeudi 19 janvier 1933)
(Le texte est paru au Mercure de France en 5 livraisons successives, du 15 juillet au 15 septembre 1916)
Lire Isabelle Rimbaud
La soeur cadette de Rimbaud traîne une mauvaise réputation: elle fut, elle est, accusée d'avoir trahi la mémoire de son frère, pour l'avoir dépeint comme une sorte de saint: selon ses détracteurs, les derniers jours d'agonie d'Arthur Rimbaud ont fait l'objet d'un récit hagiographique qui trahit l'oeuvre du "voleur de feu". Isabelle fut ainsi vouée à l'oubli. Fort heureusement, en 2009, E. Marty, P. Sollers et M. Pleynet réhabilitaient cette soeur exemplaire et nous invitaient à relire un recueil de textes récemment réédité, "Rimbaud mourant". L'image stéréotypée d'une Isabelle Rimbaud, punaise de sacristie, tombe d'elle-même:
"Isabelle Rimbaud, qui a été si critiquée de façon injuste, est ici un témoin capital : « Une nuit, se figurant ingambe et cherchant à saisir quelque vision imaginaire apparue, puis enfuie, réfugiée peut-être dans un angle de la chambre, il voulut descendre seul de son lit et poursuivre l’illusion. On accourut au bruit de la chute lourde de son grand corps, il était étendu complètement nu sur le tapis. »
Lisez ce témoignage ultrasensible, et demandez-vous pourquoi il a fallu si longtemps pour le rééditer. C’est du corps même de Rimbaud qu’il s’agit, pas de son image". (Philippe Sollers dans le JDD du 29 nov. 2009 et dans d'autres oeuvres).
Pour ne citer qu'eux, le récent dictionnaire de Claude-Jean Colas et l'article de Raymond Périn semblent avoir une approche passionnelle du personnage d'Isabelle Rimbaud: c'est pour eux une "falsificatrice", une "hypocrite", une "menteuse". Dans le jeu de massacre de cette critique volontiers moralisatrice, rien ne lui est épargné, pour de bonnes et ... surtout de mauvaises raisons. Ces auteurs semblent d'ailleurs s'échanger leur liste d'adjectifs visant à noircir la réputation de la soeur de Rimbaud.
Dans l'article qui la concerne, Claude-Jean Colas ne cite même pas son journal de guerre qui ne manque pourtant pas d'intérêt.
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