Poétesses lesbiennes des années 1900...
Poétesses lesbiennes des années 1900 et suivantes
Consulter le très précieux site de Sabine Huet
Alençon (Emilienne), vers 1910-1920
Azaïs (Simonne Michel), vers 1950
Cahun (Claude), 18994-1954
Clifford-Barney (Nathalie, ou Tryphe), vers 1900-1930
Delarue-Mardrus (Lucie), vers 1900-1930
Milhyris (Rita del Noiram), vers 1920-1930
Noiram (Rita del, ou Milhyris) vers 1920-1930
Riversdale (Paule): il s'agit de Renée Vivien et de Zuylen de Nyevelt
Sybil O'Santry (Elsa Koeberlé), 1900-1910
Tarn (Pauline, ou Renée Vivien), 1900
Tryphe (ou Natalie Clifford-Barney), vers 1900-1930
Vivien (Renée, ou Pauline Tarn), vers 1900
Willette (Henriette), 1900-1920?
Prendre en compte, lors de la lecture de certains de ces poèmes, les précieuses remarques de Fabienne Lemoine:, dans "Poésie et identité féminines en Angleterre - le genre en jeu".
"Certaines poétesses lesbiennes telles Amy Levy (1861-1889, Michael Field, Mary Coleridge (1861-1907) ou Charlotte Mew(1869-1928) manipulent la tradition du poème travesti en jouant sur l'hésitation que peut ressentir le lecteur lorsqu'il découvre ces poèmes d'amour dont l'identité du destinataire reste souvent cachée. certains poèmes présentés comme travestis sont, en réalité, des poèmes d'amour destinés à d'autres femmes. C'est précisément l'instant de passage et l'espace de la frontière représentés par le travestissement qui concentre la force du poème lesbien. Les auteurs de l'anthologie Cross Gendered Verse, comme le lecteur nonaverti,, commettent une erreur sur les identités des voix perçues dans le poème travesti. Ils croient lire des poèmes d'amourhétérosexuel puisque ceux-ci utilisent les codes poétiques de la tradition sentimentale. Cependant le jeu de cache-cache avec la voix autorise et valide le sentiment amoureux lesbien, tout en investissant une zône amoureuse en dehors des limites du genre et des conventions sentimentales. Concernant Mary Coleridge, Alison Chapman note que la sexualité "illicite" définit un espace étrange qui conduit la poétesse à produire un poème crypté et envoûtant. Le code poétique est, en effet, indéchiffrable puisqu'il ne permet plus de cerner les identités sexuelles et encore moins les rôles déjà écrits que devraient jouer les acteurs de la scène amoureuse."
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